Projet de recherche sur les causes de l'emploi des filles mineures dans les maisons de tolérance.

Il est évident que les maisons de tolérance ne cessent de proliférer dans plusieurs quartiers où les filles mineures continuent d’être exploitées. C’est pourquoi, il a semblé important pour Un Jour Nouveau de mener une investigation sur les causes de l’emploi des jeunes filles mineures dans des maisons de tolérance. Cette étude a été menée à Goma et à Nyiragongo en Province du Nord-Kivu. C’est une étude descriptive et transversale et a fait recours aux données tant qualitatives que quantitatives. L’échantillon était constitué de 97 filles employées dans des maisons de tolérance avec un échantillonnage par boule de neige ; ces données quantitatives ont été appuyées par des FGD avec d’autres filles mineures, entretiens semi-structurés avec les tenanciers des maisons de tolérance ou le gérant. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire d’enquête administré aux filles mineures, un guide d’interview et un guide d’entretien.

Après analyse, traitement et interprétation des données, nous avons abouti aux conclusions suivantes :

  • La pauvreté extrême : De nombreuses jeunes filles proviennent de familles pauvres et n'ont pas d'autre moyen de subvenir à leurs besoins ou à ceux de leur famille.
  • Le manque d'accès à l'éducation : Les jeunes filles qui n'ont pas accès à l'éducation sont plus susceptibles d'être exploitées et de se retrouver dans la prostitution.
  • Les violences sexuelles et les abus : De nombreuses jeunes filles ont été victimes de violences sexuelles ou d'abus, ce qui les rend plus vulnérables à l'exploitation sexuelle.
  • Les normes sociales : La prostitution est parfois considérée comme une norme acceptable dans certaines communautés, ce qui peut normaliser le phénomène et décourager les interventions.
  • L'absence de protection : Les jeunes filles mineures sont souvent victimes de discrimination et de marginalisation, ce qui les rend plus vulnérables à l'exploitation.


Mots-clés : maison de tolérance, sexe de survie, fille mineure